Rien n'est meilleur que parler de l'insécurité en tapant du poing sur la table lorsqu'on veut se refaire une santé politique...  Dernièrement, le Président de la République a ressorti son arme favorite et s’est, de nouveau, empressé d’alimenter le sentiment d’insécurité dont il aime user pour asseoir toute la démagogie de sa politique. Véritable bouffée d’air frais pour lui, c’est sous la fausse apparence du pragmatisme et de la protection des biens et des personnes que la politique du «tout sécuritaire» a refait surface.

 

L’occasion pour le gouvernement de renforcer un paradigme qui renvoie à la marge les causes et les fondements du problème pour offrir une réponse ponctuelle, individuelle et éphémère, aux dépens d’une véritable politique de sécurité publique efficace et pertinente qui sait allier avec réussite prévention et répression.

 

Une belle entreprise de diversion par laquelle le Président de la République tente de renvoyer au second plan l’ampleur des mouvements sociaux qui traversent actuellement la France, tout en flattant son électorat le plus dur par l'amplification de l’arsenal répressif.

 

Il faut tout de même rappeler l’échec du gouvernement en matière de sécurité, malgré les phrases autoritaires et les menaces vers les "méchants"... Le bilan n'est pas bon et il n'est pas inutile de se souvenir que le texte qui sera présenté par le zélé soldat Hortefeux au Parlement sera, depuis 2002 le... 20ème concernant l'insécurité... Avec, à chaque fois ou presque, un alourdissement du système répressif... bien souvent inapplicable et bien entendu inappliqué !