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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 11:15

Publié le vendredi 26 mars 2010 à 06h00
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2010/03/26/region-4-ans-pour-faire-ce-qu-ils-ont-pr.shtml


Après le temps des promesses de campagne, puis celui du verdict des urnes, installation ce matin du nouveau conseil régional et répartition des rôles. Ensuite, au boulot...

FLORENCE TRAULLÉ > florence.traulle@nordeclair.fr

C'est l'heure des ultimes déclarations d'intention avant de rentrer dans l'opérationnel. Alors que le conseil régional sorti des urnes doit élire ce matin son nouveau président - sans surprise, le socialiste Daniel Percheron qui rempile pour un troisième mandat - il va mettre en place la nouvelle équipe : quinze vice-présidences sont prévues pour la majorité PS-Europe Écologie. Ils ont passé la semaine à se les répartir, et surtout à en dessiner les contenus précis. Cinq vice-présidences vont échoir aux écologistes : Aménagement du territoire, environnement et plan climat (E. Cau), Ruralité, alimentation (J-L. Robillard), Universités et recherche (S. Rousseau), Coopération décentralisée (M. Sbai) et Développement durable et démocratie participative (Myriam Cau).

Les socialistes ont rudement discuté entre eux pour assurer une parité Nord et Pas-de-Calais et la parité des sexes fait sortir René Vandierendonck du pool des vice-présidents (il hérite, tout de même, d'une délégation intégrant le contrat de projet État-Région). Comme convenu dans l'accord passé entre eux avant le début de la campagne, la première vice-présidence est pour Bernard Roman qui conserve les cordons de la bourse et devra céder sa première place auprès de Daniel Percheron à Pierre de Saintignon quand il entrera en campagne pour les législatives de 2012. Motif technique de cet accord plus politique qu'il n'y paraît : la règle interne du non-cumul que les socialistes vont s'imposer.

Dans la nouvelle configuration, Pierre de Saintignon a obtenu d'élargir sa vice-présidence Développement économique à la Formation professionnelle. Alain Wacheux héritera des Transports, Cécile Bourdon de la Santé, Philippe Kemel de l'Apprentissage, tandis que les Lycées reviennent au MRC Jean-Marie Alexandre, la Jeunesse et les sports à Delphine Bataille et la Pêche et la mer au Dunkerquois Wulfrand Despicht.

Forts de leur majorité absolue, socialistes et écologistes ont les moyens politiques de mettre en oeuvre ce qu'ils ont promis. Côté PS : le bouclier social assurant un quasi-maintien de salaire aux licenciés pendant 12 mois, l'ordinateur portable pour tous les lycéens et apprentis, le ticket unique pour les transports, la prise de compétence santé au travail, le doublement des investissements pour la recherche... Côté écologistes, l'ambition est largement « transversale » comme le résume Jean-François Caron qui sera président de groupe et hérite d'une délégation sur la transformation écologique de la région qui « fera appel aux politiques de plusieurs vice-présidences ».

Le groupe « communistes, parti de gauche et unitaire » a réaffirmé hier son intention de participer à la majorité mais « sans donner un chèque en blanc à nos partenaires de gauche ». Ils comptent faire entendre leur petite musique, réclament davantage de moyens à Daniel Percheron pour faire fonctionner la commission de contrôle des aides publiques aux entreprises qu'ils veulent conserver. Commentaire d'Alain Bruneel qui sera président de groupe : « Avant, on discutait de ce qu'ils nous proposaient. Ça, c'est fini. Ce sera l'inverse, on discutera de ce que, nous, on propose ».

Une posture qui ne résistera peut-être pas au fait qu'ils ne possèdent pas la minorité de blocage. Ce matin, puisque c'est l'état civil qui pose les conditions, ce sera un élu Front national qui présidera au début de séance (le doyen de l'assemblée, Paul Lamoitier, 74 ans) et à l'appel des élus via la benjamine de 20 ans, Stéphanie Koca. Steeve Briois, le lieutenant de Marine le Pen, qui confirmait hier qu'elle présidera bien le groupe FN, annonce « une opposition résolue et déterminée ».

Daniel Percheron rempile pour un troisième mandat


Daniel Percheron (PS) devrait logiquement entamer aujourd'hui son troisième mandat à la tête du conseil régional du Nord - Pas-de-Calais. Il avait succédé à Michel Delebarre en 2001, en cours de mandat, puis été élu en 2004. Portrait. À l'issue du premier tour des régionales, on l'attendait au siège de la fédé socialiste du Nord. Il était dans son bureau du conseil régional. Dimanche, aux journalistes massés à Liévin pour les résultats du second tour, il n'a pas dit grand-chose, sinon son intérêt pour les clubs de foot régionaux. C'est le maire, son ami Jean-Pierre Kucheida, qui a pris le micro pour accuser les médias d'avoir favorisé la montée du Front national. Le président sortant a fait campagne sans occuper le devant de la scène. Homme de lettres, il préfère la réflexion aux coups de com. Il excelle pourtant dans l'art de la formule, mais dit détester les petites phrases. Mal à l'aise à la télévision, qui ne laisse « pas de place pour la pédagogie » , il est comme un poisson dans l'eau avec les militants socialistes, pour qui il a « un respect religieux ». Daniel Percheron, né à Beauvais pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1942, a contribué à consolider la fédération du Pas-de-Calais, en s'appuyant notamment sur le bassin minier. Il y conserve un ancrage fort chez les anciens, comme le député-maire de Liévin, et auprès de plus jeunes, comme le maire d'Oignies, Jean-Pierre Corbisez, président de l'agglo d'Hénin-Carvin, qui planche avec lui sur le projet de gare TGV au sud de Lille. Daniel Percheron s'appuie aussi sur Jean-François Caron, le maire (Vert) de Loos-en-Gohelle, pour conduire la mutation du territoire : « Nous savons bien, à Roubaix, à Tourcoing, à Lens ou à Liévin, qu'un jour l'industrie s'en va et que la ville reste ». Travailler au futur du Nord - Pas-de-Calais est un moteur pour cet ancien prof d'histoire-géo. Pendant la campagne, quand la gauche tapait sur les réformes de Nicolas Sarkozy, il « (pensait) métro rapide, centre d'essais ferroviaires, aquaculture », etc. « Je ne suis que projets » , confiait-il. Persuadé qu'un centre d'essais permettra à la région de devenir « le Toulouse du ferroviaire », une formule de son complice nordiste Bernard Roman, vice-président aux Finances, il a été très tôt partisan de cet équipement. Mais au Quesnoy et en Flandre, « les fourches se sont levées ». Pour qu'il voie le jour, « il faudrait un territoire sans conseiller régional », avait-il déclaré en séance, laissant échapper sa déception face au manque de soutien. Finalement, le centre naîtra, près d'Aulnoye-Aymeries, grâce à l'appui du conseiller général PCF Bernard Baudoux. À la région, les communistes lui ont pourtant donné du fil à retordre, en votant plusieurs fois contre le budget et en accusant le PS et les Verts d'accompagner les politiques gouvernementales. En campagne, Alain Bocquet a même glosé sur la « région bouclier » vantée par le PS : « Leur bouclier, il est en carton pâte ». À l'écoute de l'opposition De « Percheron », le communiste Alain Bruneel reconnaît qu'il « joue le jeu ». À droite, même si elle a fustigé « cette gauche qui se croit au pouvoir pour toujours », Valérie Létard, conseillère régionale sortante, s'est toujours « refusée » à émettre « des attaques personnelles », peut-être parce que la collaboration entre la majorité et la droite, sur les questions de politique de la ville notamment, s'est faite de manière apaisée. « Daniel Percheron respecte l'opposition, indique Jacques Vernier (UMP). Il sait prendre en compte ses propositions ». À droite, on se préoccupe moins du style Percheron que de l'influence future du 1er adjoint de Martine Aubry. « On change de gouvernance, note Marc-Philippe Daubresse, patron régional de l'UMP. Avec Pierre de Saintignon, il n'est pas sûr qu'on nous réponde avec de grands sourires ».
 MATHIEU HÉBERT

Quel rôle pour Valérie Létard ?

Les colistiers de Valérie Létard se sont réunis hier pour définir les grands axes du futur groupe UMP - Nouveau centre, qui sera baptisé Majorité présidentielle. L'élu arrageois Philippe Rapeneau en sera le président. C'est symbolique. Valérie Létard, qui a conduit la liste de la Majorité présidentielle (UMP-Nouveau centre), se présentera ce matin à l'élection pour la présidence du conseil régional. Mathématiquement, elle n'a aucune chance d'être élue, mais c'est un signe adressé à l'électorat de la ministre, dit-on à droite. Les 22 élus du groupe ont choisi hier leur responsable. L'Arrageois Philippe Rapeneau (UMP) et le Cambrésien Yves Coupé (Nouveau centre) ont été élus à l'unanimité - et à bulletins secrets - président et président délégué du groupe. Cette répartition des rôles permet au groupe de maintenir l'équilibre entre les deux familles de droite figurant sur la liste. Elle permet aussi de pratiquer l'alternance entre Nord et Pas-de-Calais : la présidence, sous l'ancienne mandature, était assurée par Jacques Vernier, le maire (UMP) de Douai.
Quid du rôle de Valérie Létard ? Le groupe devrait compter 8 des 44 membres de la commission permanente, structure essentielle du fonctionnement de l'institution régionale (lire ci-contre). Comme Jacques Vernier l'avait évoqué à l'issue du deuxième tour des régionales, le groupe sollicitera prochainement la présidence de la commission des finances, détenue auparavant par la socialiste Olfa Laforce (Villeneuve d'Ascq). « Faire présider cette commission par l'opposition serait une mesure salutaire », estime Jacques Vernier.
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