Ce soir, il me fait plaisir en même temps qu’il me fait peine de vous annoncer que je vais quitter la présidence de notre association avant la fin de l’année civile en cours.
Je ne vais pas vous écrire une longue prose aussi indigeste qu’inutile mais il me plaira de rappeler à qui voudra le lire que ces trois années depuis octobre 2012 furent des années certes difficiles et tumultueuses, avec de forts retentissements sur mes vies personnelle, familiale et militante mais aussi ô combien riches de rencontres, d’enseignements sur l’être humain et ses comportements, sur les réactions agressives, l’empathie, la flagornerie, l’avidité, le corporatisme, les bassesses, l’envie d’exister coûte que coûte comme sur le professionnalisme de beaucoup, l’intérêt porté par la majorité, sur l’envie de donner et de s’éclater dans son boulot.
J’ai expérimenté avec les membres de mon Conseil d'Administration l’abnégation du bénévole.
J’ai rencontré des salariés, des enfants, des ados, des familles, des résidents, des stagiaires et simplement aujourd’hui, j’ai le sentiment du devoir accompli au regard de mes convictions et de mes nouvelles contraintes.
Comme déjà écrit aux membres du bureau de l'association, la présidence de l’AAE ne mérite ni j’menfoustisme ni seule volonté de paraître. C’est un vrai job qui prend au moins 50% d’un équivalent temps plein (avec des semaines à plus de 100%). C’est un investissement que je ne suis plus aujourd’hui en mesure d’assumer au regard de mes nouvelles activités professionnelles. Pour être un vrai et efficace président de l’AAE qui met la tête dans le guidon, il faut être à mon sens élu ou retraité. Je ne suis plus l’un et pas encore l’autre (pour un paquet d’années à l’allure où ça va !).
Cette fin de mandat volontaire agrège également des convictions personnelles fortes quant au non cumul des mandats qu’ils soient quantitatifs ou dans le temps. Un mandat de président à l’AAE, c’est trois années. Fin octobre 2015, le contrat sera rempli et il sera temps pour moi de passer la main.
Puisse-je être initiateur d’une normalité dans le milieu et dans d’autres, cela me ravirait !
En conscience et pour ce que je crois être le meilleur pour notre association, je vais donc laisser la place à celui ou celle qui voudra et pourra s’engager fortement car de nouveaux défis et des problématiques de financement s’annoncent. Je sais aujourd’hui que de notre CA transpirent cohésion et cohérence ; je sais que demain il en sera de même avec mon successeur.
Je reste attaché à l’association et si cela ne pose de problème à quiconque, j’aimerais en rester administrateur.
Je ne regrette rien de tous les choix que j’ai faits durant ces trois années et je sais que le plus beau est à venir.
Avec toute mon affection.