Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

Profil

  • JS Bergues
  • Courriel : joseszyma@gmail.com
Lanceur d'alertes berguois.
  • Courriel : joseszyma@gmail.com Lanceur d'alertes berguois.

 

 

 

IMG 0001

13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 20:48

Le porte parole d'Europe Ecologie - les Verts  (EELV) s'est exprimé sur France Inter ce midi à l'occasion du rassemblement de Lyon ayant vocation à créer le mouvement unifié des écologistes.

 

A la question du journaliste sur le postionnement d'EELV lors du second tour des présidentielles de 2012 vis à vis du candidat socialiste, il a été répondu :

 

1- EEELV n'est pas libérale, n'est pas socialiste mais souhaite inscrire la démarche de l'écologie politique dans le paysage français. Dans la situation actuelle, le président Sarkozy est l'adversaire n°1.

2- il faudra voir ce que le programme du candidat de second tour (si celui-ci n'est pas issu de EELV) laissera de place au programme et aux aspirations des militants et sympathisants d'EELV

3- les négociations en cours sur les cantonales entre EELV et le parti socialiste augurent mal de rapprochements à venir ; l'hégémonisme socialiste restant la règle première dans toute discussion.

 

 

 

Qu'on se le dise !

 

 

Propos entendus ce samedi sur FI et librement interprétés et rapportés.

JS

Partager cet article
Repost0
13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 09:45

 

 

 

 

 

A l’attention de : Cécile Duflot

Secrétaire nationale Europe Ecologie –

les Verts

Paris le 11 novembre

 

 

Madame la Secrétaire nationale, Chère Cécile

Comme tu le verras dans le communiqué de presse nous réagissons solennellement aux propos de

Daniel Cohn Bendit ce matin sur RTL à propos de Jean-Luc Mélenchon

 

: "Quand on voit son livre, cequ’il dit sur l’Allemagne, quand il parle de la "grande France", ce qu’il dit sur les boches, c’est insoutenable, intolérable ».

Puis plus loin : Jean-Luc Mélenchon "va même labourer sur les terres du Front national".

 

Peut-être as-tu déjà lu le livre de Jean-Luc. En tout état de cause, notre communiqué indique quelques

éléments qui montrent que non seulement Daniel Cohn Bendit nous insulte avec cette assimilation,

mais en plus il ment pour justifier sa déclaration !

Le débat est sain en politique. Même entre partis de gauche, il peut être parfois vigoureux. Mais vis-àvis

de Jean-Luc et donc des militants de notre parti il prend depuis quelques temps des tournures

nauséabondes. Comparer le Front national, dont le président a été condamné pour des propos

négationnistes, avec un parti de gauche, écologiste et républicain attaché aux principes de liberté,

d’égalité et de fraternité, c’est aussi relativiser le danger que constituent les actes et idéologies du

premier. Cette façon de procéder est aussi une manière d’appauvrir le débat démocratique en tentant

de disqualifier par avance la parole de l’autre au lieu d’argumenter sur le fond sur d’éventuels

désaccords. C’est très éloigné de toute idée de faire de la politique autrement et cela ne respecte pas les

citoyennes et citoyens.

Nous souhaitions donc, Cécile, protester vigoureusement contre ces propos insultants vis-à-vis de

notre Président et donc de tous les militants et militantes de notre parti. Comme notre communiqué

l’indique, nous t’interpellons sur cette déclaration de Daniel Cohn Bendit. Nous sommes persuadés

que tu ne partages pas ce type de déclaration mais ce propos est si grave que nous espérons une

réaction de ta part au nom des tiens.

Dans cette attente, acceptes, chère Cécile, nos plus fraternelles salutations.

 

Eric Coquerel

Secrétaire national en charge des relations unitaires

 

Partager cet article
Repost0
13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 09:43

Madame Martine AUBRY,

 

Vous avez déclaré il y a quelques jours, devant les représentants du Conseil Représentatif des Institutions Juives :

"Je pense que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat : au lieu de porter la paix, ils portent l'intolérance, ils portent la haine."

Fallait-il, Madame, conforter ainsi l'attitude suicidaire d' une institution qui, malheureusement, justifie et défend, avec un aveuglement coupable, les atteintes répétées au droit international commises par l'État d'Israël?

Ou bien fallait-il tenir le langage de la vérité et de la responsabilité, ne serait-ce qu'en rappelant les résultats des enquêtes nombreuses des institutions de l'ONU, les violations des nombreuses résolutions internationales, commises hier et aujourd'hui par l'État d'Israël, et les torts ainsi portés par ce soutien inconditionnel aux intérêts même de nos concitoyens de confession ou d'origine juive par la création d'amalgames inacceptables entre eux, quelles que soient leurs propres opinions sur le sujet, et la politique dangereuse d'un état?

Il est vrai que celles et ceux qui veulent tenir ce langage de vérité auprès du C.R.I.F. n'y sont plus volontiers accueillis.

Je fais partie, Madame Aubry, de ces nombreux citoyens qui, aux côtés de Stéphane Hessel et d'autres justes, estiment que le droit international doit s'imposer à tous les états, et que rien, ni aucune cause, ni aucune religion, ni aucun intérêt, ne justifie que ce droit soit bafoué en permanence.

Naguère Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France, appelait de ses voeux l'intervention de la communauté internationale pour "tordre le bras" aux opposants à une paix juste . Pourtant le Conseil de Sécurité est incapable, même dans la situation la plus tragique,comme lors de l'intervention militaire israélienne à Gaza, de déployer des forces militaires pour faire cesser cette intervention et protéger les populations civiles. Il est incapable de s'opposer au mitage des territoires occupés, à la destruction de son économie et à la colonisation. Pire: il n'a même pas su y protéger ses propres institutions.

Face à cette impuissance, comment une formation démocratique peut-elle reprocher à des citoyens de prôner le boycott économique contre un État qui viole ainsi impunément les principes fondateurs qui sont à l'origine de l'Organisation des Nations Unies?

J'ai boycotté les intérêts économiques de l'Afrique du Sud, et j'espère que vous avez fait de même. Pouvez-vous m'avancer un seul argument rationnel pour justifier que les intérêts économiques israéliens échappent à une mesure similaire? Cette arme des citoyens, qui, au demeurant est une arme non violente, peut être une arme efficace: c'est sans doute ce que craignent celles et ceux qui soutiennent aveuglement Israël.

Entendons-nous bien: le boycott économique ne doit nullement empêcher les relations culturelles de tous ordres avec les pans entiers de la société israélienne qui aspirent à la paix, qui jettent des ponts en direction des arabes israéliens, aujourd'hui gravement discriminés, ou en direction de la société civile Palestinienne. Ce n'est malheureusement pas le cas, semble-t-il, des autorités actuelle de la ville de Safed avec lesquelles vous souhaitez amplifier les relations.

Vous parlez de haine, Madame Aubry. Que ne parlez-vous des propos et des actes de l'actuel ministre des affaires étrangères d'Israël et vice-premier ministre, Monsieur Avigdor Lieberman? Pensez-vous par hasard que la reprise accélérée de la colonisation par Monsieur Netanyahou favorise l'amitié entre les peuples?

J'aurais aimé que vous disiez aux dirigeants du CRIF que chaque bombe au phosphore déversée contre des habitations civiles, chaque victime innocente, chaque citronnier arraché, chaque check-point dressé, chaque village de colons construit, le détournement accéléré des ressources en eau... attisent la haine et favorisent les actes désespérés. Le quotidien Haaretz l'écrit, de nombreux citoyens israéliens le disent, et des citoyens français de confession ou d'origine juive de plus en plus nombreux le disent.

Pourquoi pas vous, Madame Aubry?

Recevez l'expression de mes sincères salutations,

 

Bernard DE VEYLDER

Europe Ecologie - Les Verts Nord-Pas de Calais

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 19:59

Par Jean-François Caron, président de la FEVE ; Catherine Hervieu, vice présidente de la FEVE, conseillère municipale de Dijon, membre du CCAS, Pierre Hémon ; maire-adjoint de Lyon, délégué aux personnes âgées, administrateur de la FEVE ; Stéphane Joly, maire-adjoint de Reims, vice président au CCAS, membre du conseil d’administration de  l'UNCCAS, membre de la FEVE.


Le 63ème congrès de l'Union nationale des centres communaux et intercommunaux d'actions sociales (UNCCAS) s'est déroulé les 6 et 7 octobre à Dijon.  Les élu/es écologistes, membres de la FEVE présent/es lors de cette manifestation s'inquiètent des effets prévisibles de la réforme des collectivités territoriales sur ces structures.

En privant de précieux moyens d'actions les Régions mais aussi les Départements qui ont des compétences en matière de handicap, de personnes âgées et de solidarité,  la réforme territoriale et fiscale défendue par la gouvernement fera porter l’entière responsabilité de la clause de compétences générales sur les communes. Celles-ci se voient ainsi privées de ses partenaires habituels  : elles devront donc assumer seules les situations de précarité et de paupérisation accélérée d'une partie de la population.

 

Sous couvert d'équilibre budgétaire, il y a une propagande bien orchestrée sur le dérapage des dépenses de l'Etat, dont un des signes les plus manifestes aura été l’instauration d’un bouclier fiscal bénéficiant à une minorité fortunée.

 

La réforme des collectivités territoriales et celle de la fiscalité sont une régression pour la démocratie (parité, représentation des habitants, pluralisme politique). Elles ont également des conséquences très concrètes sur le devenir des CCAS et CIAS.

 

Les risques sont multiples :
- Abandon de la justice sociale et de la solidarité avec le retour à la bienfaisance, voire la charité bien pensante ;
- Accentuation des inégalités territoriales ;
- Détricotage du tissu social issu du programme de la Résistance «Les jours heureux » de 1944 élaboré dans un contexte autrement différent et plus difficile qu'actuellement ;
- Développement de l'individualisation de la prise en charge;
- Ouverture à l'assurance privée individuelle ;
- Bouclier social minimum de l'Etat pour les laissés pour compte.

La FEVE entend maintenir les systèmes de solidarités par le développement des intercommunalités de façon à créer des CIAS en lien avec des bassins de vie. Les questions de handicap et de dépendances doivent être traitées collectivement au même titre que la maternité et la maladie. Il faut pour cela des financements dédiés et pérennes.
La FEVE défend l’idée d’une solidarité des territoires, qui passe par la péréquation assumée collectivement. Pour cela, il faut asseoir la taxe professionnelle et la taxe d'habitation à l'échelle intercommunale.
Les élu/es Verts et Ecologistes sont engagé/es pour faire valoir les politiques de solidarité et de justice sociale en lien avec les valeurs qu'elles et ils  incarnent au quotidien de par leur mandat.

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 15:47
Monique Denise sur le départ, qui pour lui succéder ?

mercredi 13.10.2010, 14:00

C'est aussi sur le marché de Bergues que les candidats iront à la rencontre des habitants.
C'est aussi sur le marché de Bergues que les candidats iront à la rencontre des habitants.

 

A quelques mois des cantonales, les candidats commencent à se profiler. Pour Europe écologie, l'UMP et maintenant le PS, les choses sont claires. D'autres se présenteront-ils encore ?

Avec l'investiture de Jean-Luc Darcourt pour le PS dans la course aux Cantonales, le nombre de candidats déclarés se porte donc désormais à trois.

José Szymaniak (Europe écologie) et André Figoureux (UMP). Trois hommes donc, pour le moment, et aucune femme, Monique Denise (PS), prenant la décision, après 7 ans de services au sein du conseil général, d'arrêter là son engagement cantonal.

Accord PS/Europe écologie ?

« Mon mouvement a cherché en vain avec le PS à trouver un accord, tant au niveau local qu'au niveau national, déclare José Szymaniak, candidat pour Europe écologie. Donc, il n'y a pas d'accord général entre mon parti et le PS, alors que cela avait été fait pour les élections régionales précédentes. Mais la campagne n'a pas encore commencé, rien n'est figé. » Certes, la campagne débutera réellement d'ici la fin de l'année voire le début de l'année prochaine, et effectivement, rien n'est figé entre les deux partis de gauche. Pour Jean-Luc Darcourt, un ticket PS/Europe écologie, « pourquoi pas ? Que chacun présente ses idées et les accords se feront ensuite. » Pour le moment, chacun a sa place d'autant qu'Europe écologie a décidé de faire du canton de Bergues l'un des 4 cantons-pilotes de la représentativité d'Europe écologie, « nous avons fait 10 à 15 % sur le bassin dunkerquois. Mais nous n'avons pas un seul représentant ici », poursuit celui qui occupera désormais cette fonction.
Mais même en conservant ces deux forces en présence, à gauche, ont tous les voyants au vert. Les habitants du canton de Bergues votent à gauche, en majorité, depuis maintenant 12 ans, et, avec l'élection d'une municipalité de gauche à la tête de Bergues, on peut imaginer que la Gauche a encore de bonnes raisons d'espérer rester en place.
A droite, André Figoureux, maire de West-Cappel et président de la Communauté de communes du canton de Bergues n'a jamais caché son intention de se représenter pour les cantonales. Ce qu'il confirme depuis qu'il a reçu l'investiture de l'UMP en septembre dernier. « Si ce n'est un secret pour personne que je suis candidat aux élections cantonales, je ne me précipite pas pour autant. J'ai encore le temps d'entrer en campagne » explique-t-il.
Y aura-t-il d'autres candidats de droite ? La réponse reste ouverte. Toutefois, le maire de West-Cappel reste confiant. Il se présente fort de sa connaissance du canton et de ses engagements dans de grands dossiers.

Hugues DORGUEIL
et Claire HOHWEYER
Vos réactions sur www.lejournaldesflandres.fr

 


Le Journal des Flandres Le Phare Dunkerquois
Partager cet article
Repost0
12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 19:22

 (avec un petit passage sur Dunkerque en milieu d'article - 12000 participants selon la CGT). Bravo à tous.

Rédaction de Marianne et Marianne2 | Mardi 12 Octobre 2010 à 16:40 | Lu 1693 fois


Caramba encore raté! Le gouvernement misait sur un début de reflux de la mobilisation. Manifestement, c'est à peu près le contraire qui se passe. C'est ce qu'ont vu sur le terrain les journalistes de Marianne : Pauline Baron et Emmanuel Lévy à Paris, Daniel Bernard à Chartres, Clotilde Cadu à Rennes, Laurence Dequay à Dunkerque et Stéphanie Marteau à Marseille.



(DR - Philippe Cohen)
(DR - Philippe Cohen)
On se demandait pourquoi Nicolas Sarkozy a repoussé si loin dans le temps le remaniement du gouvernement qu'il a annoncé. L'une des raisons est peut-être que le Président ou son staff anticipaient quelques difficultés à faire passer la pilule de la réforme de la retraite. Quoiqu'il en soit, le gouvernement est en train de perdre le contrôle de l'agenda.
La quatrième journée de grève et de manifestations -depuis début septembre- était censée amorcer un repli, un reflux. L'intransigeance du pouvoir devait conduire les salariés à se résigner à accepter un dispositif jugé partout injuste et inefficace. A vue de nez, ce n'est pas ce scénario qui s'est opéré aujourd'hui.
Partout en France, le nombre de manifestants était en hausse par rapport aux précédentes journées de mobilisation. La CFDT annonce 3,5 millions de manifestants et le gouvernement lui-même a fini par le reconnaître, annonçant à la mi-journée, « une participation légèrement supérieure par rapport à celle du 2 octobre ».


Un signe parmi tant d'autres : à Paris, la police annonce 89 000 manifestants, ce qui est bien plus que « légèrement supérieur » aux dernières démonstrations. Les syndicats, eux, revendiquent 330 000 manifestants.
A Paris comme ailleurs, l'un des enjeux, mis en avant par les fuites sur l'état d'esprit du Président, était la  jonction entre les salariés et la jeunesse scolarisée. Manifestement, le résultat n'est pas nul même si on est encore loin des grandes manifs anti-CPE. Du soleil, de la musique et les slogans traditionnels… Tous étaient réunis pour que les lycéens et les étudiants d’Ile-de-France rejoignent leurs aînés dans les cortèges contre la réforme des retraites. « On a tablé sur 6 000 lycéens aujourd’hui, indique Karim Bousan, responsable UNL de la région Ile-de-France, début avril, on a eu du mal à les mobiliser à cause des bacs blancs. Mais depuis la rentrée, leur nombre double à chaque manif ».

«On nous fait faire un travail de cochon»
Côté étudiant, nombreux étaient ceux qui battaient le pavé derrière la banderole de leur université. Profs et élèves de Jussieu, de Nanterre et d’Evry… ont ainsi uni leur voix pour condamner cette réforme. « Dans les facs, la mobilisation peine à prendre de l’ampleur. Mais on vient juste de reprendre, et le système des AG (assemblées générales) va commencer à s’organiser dans les jours à venir », concède Sonia, étudiante en histoire à Evry. En revanche, la délégation de Normale Sup comptait plusieurs dizaines d'étudiants.
Se déhanchant sur les tubes du moment, ces jeunes ont en tout cas fait le show, avec pour mot d’ordre, « solidarité ». « Mon père est électricien et il a déjà plein d’arthrite, indique Sonia, et je trouve dégueulasse de le faire bosser jusqu’à pas d’âge ». S’ils défendent le sort de leurs aînés, pas question de le faire aux dépens de leur propre avenir : « les jeunes ont déjà beaucoup de mal à trouver du boulot, explique Swanny élève au lycée Jacques Prévert, si on recule l’âge de la retraite, les vieux vont donc travailler plus longtemps et occuper les postes des jeunes ». 

Mais les 25-30 ans eux semblaient se faire plus discrets tout au long du cortège. « Les jeunes actifs de la fonction publique sont très mobilisés depuis le début, estime Julien employé à la Mairie de Paris, mais mes amis qui viennent d’entrer dans une boîte ne manifestent pas, car ils se disent que cela serait mal vu. On défile donc pour eux aussi ».


« Plus belles les luttes ». Avec une telle banderole, pas de doute : on est bien à Marseille, la ville qui sert de décor à la sitcom de France 3 « Plus belle la vie ». Sauf que ce mardi 12 octobre, pas trace de dialogue lénifiant façon « feux de l’amour » à la Française : place aux revendications de dialogue social. Dans les rues de la capitale phocéenne, ils étaient entre 24 500 (selon la police) et 230 000 (selon les manifestants) à participer à un défilé qui s’étendait du Vieux Port à la gare Saint Charles et jusqu’à la Castellane. Une ambiance très calme malgré les efforts des dockers pour mettre un peu d’ambiance : sous le soleil, par 25 degrés, c’était surtout la mollesse qui primait, pas la révolte, chez des manifestants plutôt âgés. Les jeunes Marseillais, lycéens comme étudiants, s’étaient peu mobilisés.

Le public a la curieuse impression que, désormais, police et syndicats se sont calés sur un rapport de un à dix, la police comptabilisant un manifestant quand les syndicats en annoncent dix... D'où la réaction du syndicat Unité SGP police, estimant que la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône « s'épuise à dévaloriser le nombre des manifestants alors même que la mobilisation s'amplifie ».
En tout cas, dans le défilé, l’impression que tout était joué, et que manifester ne changerait pas grand chose, était très partagée.

Dans les rues de Chartres, préfecture de l’Eure et Loir, les lycéens étaient en revanche assez nombreux.
Beaucoup de salariés du privé étaient descendus dans la rue. Des employés de MMA à ceux de Carrefour en passant par AG2R, tous en avaient gros sur le cœur, et pas seulement à cause de la réforme Woerth. Au delà du problème de l’âge de la retraite, ils dénoncent les conditions de travail pénibles, les plans sociaux, les délocalisations, le climat de tension sociale permanente dans laquelle sont plongés les entreprises et leurs salariés. « On est cassés » : quelque soit le niveau social, c’est l’expression qui revient le plus souvent.
 
Le regard que portent les salariés sur leur travail est extrêmement négatif : « On nous fait faire un travail de cochon » est une phrase qui revient souvent aussi. Ils n’aiment plus leur travail, ni même leur métier. Les jeunes sont au diapason : ce qui les inquiète, ce n’est pas d’éprouver des difficultés à entrer dans le monde du travail, c’est d’en prendre pour plus de quarante ans.
Le travail qui émancipe, c’est terminé. Désormais, le travail est vu comme une aliénation. « On ne gagne pas assez pour partir en vacances », se plaignent les employés. « Sarkozy profite, et nous on nous empêche de profiter ». L’impression de ne pas être considérés, dans leur travail, mais aussi par les politiques, est là et bien là. Quelque soit l’âge.
L’autre obsession, c’est celle du crédit. Il n’est plus vu comme un moyen de consommer, mais comme un boulet, un fil à la patte. Nombre de manifestants expliquent ainsi que leurs collègues n’ont pas pu faire grève « parce qu’ils ont des crédits sur le dos ».
Pourtant, l’espoir que le gouvernement reviendra en arrière était présent dans toutes les têtes, avec l’idée qu’une fois que les dés seront jetés, il sera impossible de revenir en arrière, et ce quelque soit le résultat de la présidentielle de 2012 : pour ces manifestants, tout se joue ici et maintenant.

A Dunkerque, la manifestation, qui a rassemblé 12 000 personnes selon la CGT, était plus importante que celle de la dernière journée de lutte. On voit ici à quel point la réforme révolte les gens. Beaucoup sont des travailleurs postés pour lesquels la pénibilité n'est pas un concept technocratique. Le plus marquant dans cette ville est la tendance à la grève reconductible, votée à l'unanimité dans le dépôt de Total. Dans la chimie, plusieurs entreprises devraient voir la grève reconduite demain matin, de même que dans certains secteurs de la fonction publique. La question qui se pose un peu partout est de savoir comment tenir. Chez Arcilor, les salariés et leurs syndicats organisent des grèves tournantes : une « ola de grèves » (deux heures chacun) permet ainsi de paralyser l'entreprise sans pénaliser financièrement les travailleurs.

A Rennes, ils étaient entre 22 000 (police) et 60 000 (syndicats), soit bien plus que lors des journées précédentes. Là aussi, les jeunes étaient bien plus présents. Même si la fac de Rennes II n’était pas bloquée et que les étudiants étaient rares dans la manif, les lycéens étaient très mobilisés.
Si les élèves des lycées apportaient un coté festif et déterminé à la manif, côté revendications c’était limité. Nombre d’entre eux ne savaient pas exactement pourquoi ils manifestaient.

Leurs aînés, en revanche, le savaient. Ainsi de Michael, 32 ans, ouvrier chez Peugeot depuis six ans, qui ne comprend pas que les patrons fassent d’aussi gros profits quand les salariés, eux, voient leurs conditions de travail se dégrader de jour en jour. Ou encore Samuel , 22 ans, en recherche d’emploi dans le secteur agricole laitier, qui veut « avoir un avenir » et « travailler dans des conditions décentes ». Partout, le discours qui revient est le même : aujourd’hui, les conditions de travail sont déjà mauvaises, alors si en plus il faut travailler plus longtemps…

Par exemple, Jean-Paul, 50 ans, déplore : « je vais m’en prendre pour deux ans de plus », comme s’il parlait du bagne. L’autre crainte est de devoir travailler plus longtemps dans des secteurs qui délocalisent. Ainsi, les ouvriers de PSA qui redoutent de voir « partir les chaînes de montage en Russie ou en Chine ».

La journée de lutte était à peine entamée que François Fillon se raccrochait à son mantra : il n'y aura aucune concession. La balle est maintenant dans les assemblées générales de demain matin et dans la prochaine manifestation de samedi. Mais il y a des chances pour que, regonflés par une mobilisation crescendo que les médias seront bien obligés de saluer comme telle, les salariés qui peuvent faire grève soient encouragés à la faire...

De Lyon à Brive-la-Gaillarde
Lyon :
45 000 personnes, selon les syndicats en hausse VS 36 000 le 23 septembre
18 500, selon le préfecture VS 18 000

Nice :
25 000 personnes, pour les syndicats
8 100 personnes, pour la police

Bordeaux :
130 000 personnes, pour les syndicats
40 000 personnes, pour la police
La police évoque 500 lycéens dans le cortège.

Toulouse :
140 000 manifestants, selon les syndicats VS 125 000 le 2 octobre
40 000 personnes, pour la police

Grenoble  
72 000 personnes, selon les syndicats VS 70 000 pour le 23 septembre
14 000, selon la préfecture

Rennes :
60 000, selon l'intersyndicale,.
22 000, selon la préfecture,

Dans l'Ouest, des rassemblements sont organisés dans de nombreuses villes. Selon Ouest-France.
Le Mans : 16 000 personnes
Laval : 6 000 personnes
Guingamp : 4 000 personnes
Saint-Brieuc : 12 000 personnes selon la police, 40 000 pour les syndicats.
Quimper : 12 500 personnes (Le Télégramme)

Le Havre: 55.000 (CGT)
Rouen: 75 000 (CGT)
Dieppe: 10 000 (CGT)
Boulogne: 8 000 (La Voix du Nord)

Auch :
4 000 à  8 000 ; « du jamais vu depuis 1995 », selon Sud-Ouest.
(gaz lacrymogène et échauffourées au menu ce midi, rapporte le quotidien)

Agen :
9 700 personnes, pour les syndicats.
4 200 personnes, selon la police

Pau :
22 000 personnes, selon les syndicats
15 400 personnes, selon la police

Brive-la-Gaillarde : 12 000 à 15 000 manifestants ce matin, dont 300 lycéens, selon le quotidien La Montage.

Le quotidien Sud-Ouest rapporte que des huissiers ont été mandatés par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques pour estimer le nombre des manifestants
Résultat étonnant : 15 400 manifestants pour la police, 22 000 pour les syndicats et seulement 9 300 pour les huissiers !

Des transports à EDF
Dans les transports : En hausse à la RATP et à la SNCF

SNCF :
40,4% de grévistes, contre 37% lors le 23 septembre, la précédente journée de mobilisation, selon la direction.
La CGT, revendique, elle, un taux de grévistes de 53,75%, contre moins de 50% , le 3 septembre dernier.
Dans l’entreprise, un préavis reconductible a été déposé.

RATP :
17% des employés en grève pour la direction, plus un point par rapport au 23 septembre dernier.
De nombreuses assemblées générales dans l’ensemble des trois réseaux bus, métro et RER ont reconduit la grève pour demain mercredi 13 octobre.

En région, les réseaux de transport en commun sont très affectés. La mobilisation devrait être supérieure à celle du 23 septembre dernier, selon l'Union des transports publics : 75 % des réseaux marchent à plus de 50%, contre un taux légèrement supérieur à 81% le 23 septembre. Des préavis reconductibles ont été déposés dans une trentaine de communes. Les principales capitales régionales sont ainsi touchées : Marseille, Montpellier, Mulhouse, Nantes, Strasbourg, Rouen, Toulouse.

Fonctions publiques :
Le taux de grévistes s’établit à 19,20 % dans la fonction publique d'État, selon le ministère, enregistrant une micro baisse par rapport au 23 septembre (19,77%). En revanche, dans les deux autres fonctions publiques, les taux sont à la hausse : les agents territoriaux sont en grève à 15,13% contre 15,04% et 15,16% contre 12,14% pour les personnels hospitaliers.

Le taux de grévistes dans l’enseignement s'élève quant à lui à 22,1%, selon le ministère de tutelle. Dans le premier degré, la proportion de grévistes est estimée à 28,7 %, contre 33,5 % le 23 septembre dernier. Ce taux tombe à 19,6 % pour les enseignants du second degré, contre 22,4 %.
Des chiffres contestés par les syndicats. La FSU donnent 48 % de grévistes dans le primaire et 45 % dans le secondaire.

Secteur pétrolier :
La plupart des raffineries ont éteint leur torchère. L’ensemble des raffineries de Total sont touchées par la grève : de 50 à 80 % des personnels a cessé le travail.

Ex-PTT :
A La Poste, le taux de grévistes atteint 16,53 %, selon la direction. De son coté, Sud-PTT évoque un taux de 30 %.
Pour France Télécom, le taux de grévistes pointerait à 20,18% selon la direction, soit un repli par rapport au 23 septembre dernier.

Électricité : EDF
A la mi-journée, la direction relevait 17,9% de grévistes, contre 18,1% pour la précédente journée.
Partager cet article
Repost0
28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 09:03

02-10-10-manif-bis.JPG

 

RDV CE SAMEDI à 15h00 - Place Jean Bart

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 23:32

 

 

manif-retraites-22.09.2010.JPG

 

Jeudi dernier, nous étions une nouvelle fois plusieursmilliers à défiler dans les rues de Dunkerque pour faire entendre à ce gouvernement atteint de surdité, de cessité et de bien d'autres maux, de revenir négocier sur cette retraite nécessaire mais absolument scandaleuse telle qu'elle est présentée actuellement. Deux ou trois millions de personnes sur le territoire.

 

J'étais au sein du groupe Europe Ecologie, bien présent derrière le dernier syndicat représenté. Il sera encore présent car très impliqué dans cette lutte lors des prochains mouvements retenus par les syndicats.

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 08:27
 
SOS Racisme,
avec le journal Libération et la Règle du Jeu, lance une grande pétition

TOUCHE PAS A MA NATION !


Parce qu’il est inadmissible que le Chef de l'Etat fasse l’amalgame entre délinquance et immigration ;

Parce que nous ne pouvons accepter que l’on distingue des « Français de souche » et des « Français de papiers » ;

Parce que les étrangers doivent cesser de servir de boucs émissaires aux maux de la société.

Il est urgent de prononcer un triple « NON » face au projet de loi d’Eric Besson :


Non à l’extension des possibilités de déchéance de la nationalité !

Non à la stigmatisation des roms et des gens du voyages !

Non au recul des droits des étrangers contenu dans le projet de loi Besson !

 

 

 

JE REFUSE AVEC FORCE CETTE DERIVE :

JE SIGNE SUR WWW.TOUCHEPASAMANATION.COM

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 16:18

Pour les députés Verts,

Communiqué de presse de François DE RUGY


>

Réaction au coup de force de Bernard ACCOYER

 


>


>
>

François DE RUGY, porte-parole des députés Verts dans le débat sur les retraites, tient à dénoncer vigoureusement le coup de force de Bernard ACCOYER, président de l'Assemblée nationale, qui a pris la décision unilatérale et brutale d'empêcher le cours normal des débats sur le projet de réforme des retraites.
>
> Cette annonce manifestement faite sous la pression du gouvernement et des "durs" de l'UMP, Jean-François Copé en tête, a été imposée à l'Assemblée sans que la conférence des Présidents, seule instance compétente pour l'organisation des débats, ait été réunie.
>
>
Ce coup de force, qui se situe dans la droite ligne du passage en force auquel se livre le gouvernement sur la réforme des retraites, est un déni de démocratie dans la mesure où il bafoue l'indépendance du Parlement vis à vis du gouvernement et le droit d'expression individuelle de chaque député, représentant une part de la souveraienté nationale.
>
> Intervenant quelques minutes avant ce "coup de Trafalgar", François DE RUGY avait déjà interpellé les ministres présents en affirmant qu'
à l'injustice sur le fond, le gouvernement a ajouté l'indignité sur la forme. Alors que les Français s'expriment massivement contre ce projet sur les retraites, que ce soit par les manifestations ou par de nombreuses enquêtes d'opinion, cette façon de faire déshonore en effet le Parlement.


>

Si le gouvernement et la majorité UMP étaient sûrs de leur fait sur ce projet, ils n'auraient pas peur du débat au Parlement. Alors que la réforme des retraites ne pourra vraiment se faire qu'en recherchant un compromis social et politique, le gouvernement a systématiquement recherché l'affrontement.


> Les députés Verts demandent que Bernard ACCOYER vienne s'expliquer devant la conférence des Présidents (regroupant la majorité et l'opposition) et que le débat puisse reprendre normalement son cours avant le vote global sur le texte.

 

Partager cet article
Repost0